La biographie et la généalogie des joueurs de la première génération

Vous trouverez par ordre alphabétique la transcription de la biographie des joueurs telle qu'elle se trouvait sur le dépliant édité par la Mairie de Meaux pour la rencontre du 20 avril 1908 entre le CS Meaux et le Park-House Rugby Football-Club de Londres, présent dans le "Livre d'or" de Pierre LAFONT.

Pour compléter la recherche sur ces Pionniers du rugby meldois, mes recherches se sont portées sur   ceux nés en Seine-et-Marne et ceux qui sont morts pendant la Grande guerre.   

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ADISSON ou ADDISON René : "Il sera un brillant demi contre les Anglais ne serait-ce uniquement  par son nom de desinence britannique ; mais disons de suite qu'il a plus à son actif.

René Adisson, maréchal de logis au 4è hussards, a 23 ans et est né à Périgueux. Il a 1 mètre 67 et pèse 65 kilogs.

Adisson a commencé le rugby à 11 ans comme scolaire à l'équipe du Bleuet du Lycée de Périgueux ; il jouait déjà en équipe et était demi. Deux ans plus tard, il entrait à l'équipe première du C. A. de Périgueux et s'y faisait immédiatement applaudire comme demi.

Arrivé à Meaux, il a joué son premier match contre le Stade français à Bezon en 1905. Son jeu de demi    lui assura sa place en première équipe du C.S.M..

A la saison suivante il fut nommé capitaine ; il garda ce titre moins honorifique que pénible durant deux années.

Adisson joue bien à la mêlée, beaucoup mieux qu'à la touche. Il reste à la mêlée, obtient le ballon et sait servir ses trois-quarts. Je suis à peu près convaincu qu'il connaît le jeu, mais Adisson joue avec un brio tellement extraordinaire que ses fautes ne s'aperçoivent pas et il semble ainsi jouer toujours d'une façon parfaite. Lui-même sait très bien ce qu'il en est ; cela d'ailleurs ne lui retire aucune de ses qualités.

Certainement Adisson tiendra en échec l'adversaire et ses combinaisons peuvent réussir lundi comme   elles réussissent habituellement."

Né à Périgueux le 23 juillet 1885, prénoms : Jean René, militaire de carrière, décoré de la Légion d'honneur.

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BERTELOOT Auguste : "Il joue trois-quart centre à droite, place qu'il occupe depuis quatre ans.

Auguste BERTELOOT 1902Berteloot est né à Estreux (Nord), en 1882. Sa taille est de 1 mètre 73 et il pèse 70 kilogs ; il est actuellement employé aux contributions indirectes à Choisy-le-Roy.

Il y a déjà longtemps que Berteloot joue au football ; en effet ayant commencé an 1898 il pratique le rugby depuis dix ans.

Il était élève au collège de Meaux et c'est en qualité d'équipier de l'U. S. C. M. qu'il joua ses premiers matches comme avant de troisième ligne. A cette place Berteloot fut remarqué par sa vitesse et sa pénétration ; aussi dut-il jouer   trois-quarts, rôle qui répondait mieux à ses qualités.

En 1902 il était un des fondateurs du Club, et garda la place de président durant deux années ; après ce laps de temps, il offrit ses fonctions à M. Gaucher, notre président actuel - qu'il garde encore longtemps cette présidence car en lui est la moitié de la vitalité de notre Club.

Dès 1902 le public et les différents capitaines de l'équipe du Club reconnurent en Berteloot le point fort de la ligne de trois-quarts dans la défense, et le point fort de pénétration de l'équipe pour l'attaque.

Cette année plus que jamais Berteloot a brillé dans l'équipe du C. S. M. S'il y a un équipier au Club qui mérite la récompense la plus haute qui puisse être obtenue par un joueur de rugby, c'est bien Berteloot, car il me paraît avoir le mieux joué pendant cette saison 1907-08.

Le jeu de Berteloot est tout en force. Il plaque d'une façon magistrale l'adversaire trop aventureux. Il est assez rare que les essais soient marqués de son côtés. Réciproquement - ou inversement - les essais sont marqués par le C. S. M. presque toujours par son aile. La force de pénétration de Berteloot est   formidable.

Le seul défaut qu'on pouvait lui reprocher était de ne jamais venir sur la gauche ; maintenant il s'est corrigé ; plus rien ne reste contre lui.

Voilà le plus formidable trois-quart du C. S. M."

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BITSCH Henri : "Incontestablement il sera l'arrière dans l'équipe meldoise qui se rencontrera avec les Henri BITSCH décembre 1902Anglais ; il est le seul qui puisse tenir cette place ingrate car seul il est entraîné comme arrière au C. S. M.

Bitsch est d'origine meldoise et est âgé de 26 ans ; il est marié et père de   famille, mesure 1m. 73 et pèse 73 kilogs, poids normal en rapport avec sa taille. Il est employé au secrétariat de la Faculté de droit de Paris.

Il y a longtemps que Bitsch s'exerce au jeu de rugby à Meaux. Il y joue depuis   1895 ; âgé alors de 13 ans, il était élève au collège de Meaux.

Appartenant à l'équipe de l'Union sportive du collège de Meaux en qualité d'avant de troisième ligne, Bitsch participa sous le commandement d'Eugène Guilloux au championnat de Seine-et-Marne et Yonne, évent aujourd'hui supprimé.

Il garda sa place d'avant jusqu'en 1901 ; en 1902 dans l'équipe du C. S. M. il occupa la place d'arrière   qu'il a encore en ce moment.

Bitsh est un des fondateurs du C. S. M. ; en 1903 il fut nommé secrétaire général et resta jusqu'en 1905 dans cette fonction difficile ; avec l'ami Ebener, il est l'un de ceux qui ont donné le plus d'essor au C. S. M.

Très connu dans le monde sportif, Henri Bitsch joue arrière dans le match annuel  de Blancs contre   Noirs ; il a aussi la place d'arrière dans l'équipe de l'école de Droit.

Il fut réellement brillant de 1904 à 1907 ; aussi pour la belle saison qu'il fournit en 1906-07, le comité  du C. S. M. lui décerna la plus haute récompense donnée au meilleur joueur : la cape d'honneur.

Bitsch est bon arrière, même assez régulier ; possédant un grand sang froid, se sentant sûr de lui-même,  il perd rarement la tête.

Dans ses bons jours il joue remarquablement ; son coup de pied, généralement précis gagne la touche en bonne position.

Il ne réussit pas toujours à arrêter l'adversaire et n'est pas aussi régulier dans les placages ; à certains matches il s'est cependant montré bon plaqueur. Il est évident que Bitsch jouant depuis treize ans au rugby connaît toutes sortes de ficelles du jeu, et même sait fort bien en utiliser un certain nombre ; il fera certainement encore des progrès, prétedant lui-même se bonifier en vieillissant, comme le vin.

Tel est le joueur, bon équipier, que nous verrons tenir la place d'arrière le lundi de Pâques ; il faut que ce jour là, Henri Bitsch soit au dessus de toutes  critiques."

Né à Meaux le 14 novembre 1881 à 9 h 30, au 9 faubourg Saint Rémy, du mariage de Morand BITSCH   49 ans, professeur au collège de Meaux et de Clary Amélie BILLARD 38 ans, sans profession. Il se marie, en première noces avec Thérèse Eugénie MARTIN le 2 février 1907 à Paris 3è arrondissement, en deuxième noces avec Marcelle Adrienne MOURGEOT le 7 février 1931 à Paris 5è arrondissement. Il est décédé à Meaux le 29 juin 1976. 

Ses parents : Morand BITSCH est né le 13 août 1832 à Altkirch dans le Haut-Rhin, fils de Morand BITSCH, maître tonnelier et de Françoise RUETSCH ;

Clary Amélie BILLARD, née le 30 novembre 1842 à Melun en Seine-et-Marne, fille de Louis François Charles BILLARD, marchand tuilier, et de Eléonore Victoire GARNOT.

Ils se sont mariés le 17 septembre 1862 à Melun.

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DESOLNEUX Gaston : "Il joue demi aussi bien dans l'attaque que dans l'ouverture. Desolneux est âgé de 28 ans, marié et père de famille. Il mesure 1 m. 72 et pèse 66 kilogs. Comptable au Crédit Lyonnais à  Paris.

Gaston Desolneux a commencé l'entrainement au rugby comme scolaire mais a joué en équipe seulement à partir de 1901 en qualité de demi d'abord avec Rigot. A la saison suivante 1903-04 il avait pour second Ardange, de triste mémoire, puis Ch. Marquerie qui céda bientôt sa place à Adisson ; depuis cette époque, Adisson et Gaston Desolneux jouent ensemble à la mêlée.

Cependant, durant une saison, Gaston Desolneux, s'étant relâché en demi, prit une place de trois-quart ; là il réussissait dans la défense et même dans l'attaque ; cependant il se sentait gêné par l'habitude qu'il avait d'être à la mêlée. Il a repris maintenant sa place de demi avec beaucoup d'éclat.

C'est Gaston Desolneux qui commandera l'équipe du C. S. M. contre le Park-House R. F. C.

Joueur très résistant Gaston Desolneux défend remarquablement ; il est rare qu'il ne boucle pas son demi adverse. Très vif il est toujours sur son ballon et joue le jeu ouvert servant ses trois-quarts avec propos.

Lorsque Desolneux n'est pas présent dans l'équipe, les lignes arrières s'en ressentent considérablement.

Voilà un excellent demi contre les Anglais." 

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DOREY Maurice : "Pilier à la mêlée, mesurant 1 mètre 67, Dorey pèse 79 kilogs. Faisant profession de dessinateur en affiches à Paris, Dorey habite Trilport ; il a 25 ans.

En 94 -ayant 11 ans- Dorey commença le rugby à l'Union sportive du collège de Meaux, où il jouait trois-quart.

Parti du collège en 97 il fit partie de la première équipe de l'Union athlétique du premier arrondissement en qualité de trois-quart puis de demi. Dorey a ces places était très vite et très pénétrant.

En 1903 Dorey jouait dans l'équipe de l'U. A. I qui fut champion de Paris seconde série.

Il quitta l'U. A. I pour entrer au régiment. En 1906, faisant partie d'une équipe régimentaire, il remporta  le championnat militaire, Dorey appartenait alors au 27è de ligne à Dijon.

Rentré à Trilport, Dorey relia connaissance avec ses vieux amis du collège et demanda à jouer au C.S.M. où presque tous étaient enrôlés ; aussitôt il prit la place d'avant qui  semblait convenir le mieux à sa  force.

Dorey joue avec beaucoup de précision et de calme.

C'est l'un des avants sachant faire la passe avec correction. Il a une grande habitude du jeu et paraît le bien connaître. Dorey est évidemment un fort appoint à la mêlée."

Maurice Dorey est né au 30 rue Ramey, à Paris dans le XVIIIè arrondissement, le 25 novembre 1883.  Ses parents, Philippe DOREY et Valentine TRIPIER, sont marchands de vin dans la capitale au moment de sa naissance.

Mobilisé au 46è Régiment d'Infanterie en août 1914, le caporal Maurice Dorey prend part à l'offensive du  village de Vauquois dans la Meuse, le 28 février 1915. Combat de tranchée en plein coeur du village où le soldat va être mortellement blessé, le 1er mars.

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GALLOIS Maurice : "Probablement avant de troisième ligne, Maurice Gallois, âgé de 21 ans, pèse 66 kilogs et mesure 1 mètre 67 ; il est élève officier à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr.
L'Union sportive du collège de Meaux a encore dressé ce joueur au rugby. En 1902, Gallois était en première équipe de l'U. S. C. M. et en seconde du C. S. M. en qualité de tête de mêlée, place où il n'a    jamais été surpassé à Meaux.
Participant au championnat inter-scolaire de seconde série, se fit sans cesse remarqué.
En 1901 Gallois partit au lycée de Reims ; aussitôt, le Racing club de Reims lui fit des offres pour qu'il devint tête de mêlée dans l'équipe première de cette société. Entre temps il s'entrainait à l'association.
En 1906 reçu à Saint-Cyr Gallois dut aller à Lille comme soldat ; il entra à l'Institut industriel du Nord y jouant avant de troisième ligne.
Puis nous revint - avant de troisième ligne - en 1907-08. Gallois joue merveilleusement bien quand il veut s'en donner la peine. C'est à peu près le seul bon dribbleur de l'équipe meldoise, qualité qu'il a toujours   eue, mais qui s'est augmentée depuis que ce joueur a pratiqué l'association.
Bien qu'étant en troisième ligne sur l'aile, Gallois ne désagrège pas la mêlée en se retirant trop tôt ; il ne quitte sa place qu'au bon moment et réussit généralement à ennuyer considérablement l'adversaire."

Le lieutenant  Maurice Désiré Gallois trouve la mort le 10 mars 1915 dans les tranchées du secteur du Mesnil-lès-Hurlus lors de l'attaque de la "ferme de Beauregard".

Né à Meaux le 5 mars 1887, fils de Elie GALLOIS et Désirée Julie MASSE, il s'était marié le 26 novembre 1914 à Toulon avec Marie Louise Joséphine Marguerite Emilienne DESIDERI.

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MAHEU Robert : "Joueur de la dernière heure ; c'est en effet seulement depuis cette saison que Robert Maheu, âgé de 21 ans, s'est mis au rugby.

Il tient une place d'avant dans l'équipe ; pesant 70 kilogs, ayant 1 mètre 57. Robert Maheu sortira cette année de l'école centrale.

Ainsi a-t-il pu jouer à l'équipe de l'école centrale, et faisait partie de cette équipe lorsqu'elle a remporté le championnat interfaculté 1907-08.

Robert Maheu a un bon placage, suit régulièrement son ballon, mais ne sait pas encore bien s'en servir      -il n'y a pas six mois qu'il pratique le rugby."  

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MARQUERIE Horace : "Autre poid lourd de la mêlée 86 kilogs, joue à l'aile gauche en première ligne d'avant.
Horace Marquerie, âgé de 21 ans, né à Villamblard, en Dordogne, est marié. Sa taille est de 1m.68, sa profession : comptable à la Société Générale.
Comme la plupart des équipiers du C.S.M., c'est à l'Union sportive du collège de Meaux que cet équipier commença à jouer au rugby.Tout d'abord, en 1899, Horace Marquerie prit la place d'arrière. C'était alors le meilleur arrière que les équipes meldoises pouvaient se vanter d'avoir possédé ; placage irrésistible, formidable coup de pied qu'il avait l'excellente habitude de suivre.
Il avait cette place en 1900, ayant 16 ans ; Horace Marquerie serait resté arrière longtemps mais en   1902 il partait au régiment. Ce départ à Cherbourg ne fut fut pas réellement une fin, car là-bas il forma une équipe régimentaire de rugby ; seule l'irrégularité des parties d'entrainement l'empêcha de rester dans sa forme.
Entré au C.S.M. en 1907 Horace Marquerie vient de jouer toute cette saison 1907-08 comme avant.
Horace Marquerie est pilier de mêlée ; très robuste, il resiste à l'adversaire, mais ne se presse jamais    pour venir se placer ce qui devient une grande faute lorsque l'on s'attaque à une équipe vite.
Ce que Horace Marquerie a de remarquable c'est son coup de pied, particulièrement, le coup placé.
Outre cela, cet avant a un bon placage et est même vite dans l'attaque, mais ne joue pas avec assez de calme."

Comme son frère Charles, Horace Ernest Marquerie est né en Dordogne à Villamblard, village du   Périgord blanc, le 8 mai 1884.

Sergent au 80è Bataillon de Tirailleurs Sénégalais, il disparait (au combat) entre Vendresse dans les Ardennes, et Troyon dans la Meuse le 16 avril 1917.

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MAZILLE Lucien : "...tête de mêlée, a presque toujours bien joué à cette place et n'a aucune raison   pour ne pas se distinguer devant des Anglais si redoutables soient-ils.
Mazille, un vieux de l'équipe, ayant 30 ans, est marié ; il a 1m. 70 et pèse 82 kilogs, il est galochier à Meaux, son lieu de naissance.
C'est toujours comme tête de mêlée que Mazille a joué au C.S.M. ; on le remarqua à cette place difficile.
Mazille entra au Club en 1903 ; de suite il fut équipier premier et avant-centre de première ligne.
A la vérité Mazille représente un bon poids à la mêlée où, d'ailleurs, il talonne généralement avec adresse. Dans les premiers temps - un peu personnel - possesseur du ballon il ne s'en débarrassait pas ; mais depuis deux ou trois ans Mazille devient meilleur, et est l'un des premiers à la mêlée suivant très régulièrement son ballon, ayant un bon placage.
Ce n'est pas l'avant brillant mais l'avant régulier, qui, calme, fait son travail à la mêlée."

Lucien Alfred Mazille est né le 3 novembre 1877 à Meaux au 37 faubourg Saint Nicolas, son père, Arthur MAZILLE également né à Meaux le 3 décembre 1849, était cordier en tilles et sa mère, Marie Constance DREVAULT, née à Paris en 1856, était blanchisseuse.

Il se marie à Meaux le 19 septembre 1907 avec Mathilde Ernestine PETIT.

Lucien Mazille est décédé le 23 mars 1955 dans sa ville natale.

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MOULINET Marcel : "Joue avant au C.S.M. Habitant de Villers-Cotterets, Moulinet occupe à ses moments perdus un poste d'inspecteur d'assurance. La trentaine, ce cap douloureux, n'a pas refroidi son beau zèle pour le rugby.

Ayant 1 m. 72, Moulinet pèse 82 kilogs. Ses débuts en football rugby remontent à 1891 ; alors qu'il était   au lycée Charlemagne, Moulinet faisait partie de feue l'Union sportive de l'Est, commençait un apprentissage du ballon ovale ayant pour illustres partenaires Ertzbiohoff, Binoche, Rutherford, etc. 

De 96 à 1902, Moulinet était un terrible footballeur par sa vitesse et sa pénétration. Il fut capitaine de la troisième du R.C.F. l'année où celle-ci gagna la coupe Marguerite.

L'année suivante, Moulinet commandait l'équipe II du R.C.F. qui s'attribua le prix Jean Borie.

En 1899, enrôlé à l'A.S.I., Moulinet appartenait à l'équipe qui remporta sur le S.C.U.F., le championnat de France, second série.

Presque continuellement trois-quart aile, Moulinet fut centre en 1901-02, puis, à la saison suivante, joua avant de troisième ligne.

Pour cause de changement de résidence, notre équipier se reposa jusqu'en fin 1904 époque à laquelle il entra au C.S.M.

Depuis ce moment Moulinet se distingue comme avant à l'équipe C.S.M. C'est celui qui connait le mieux la tactique du jeu. Quoique doyen de l'équipe ce brillant camarade joue avec la même juvénile ardeur, le même enthousiasme que lorsqu'il était jeune scolaire."

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RENARD Gabriel : "... jouera vraisemblablement trois-quart aile droite à côté de Berteloot son centre. Renard est un jeune joueur : il a 20 ans, est né à Meaux. Il mesure 1 m. 69 et pèse 67 kilogs. Profession : employé de banque à Meaux.

C'est à l'U.S. du collège de Meaux que Renard a commencé le rugby ; depuis longtemps il s'entrainait   dans ce genre de sport, y faisait continuellement de réels progrés.

En 1905-06, alors élève au collège, Gabriel Renard joua les championnats interscolaire seconde série, étant trois-quart aile droite à côté de G. Bilbaut.

Il se faisait déjà remarquer par la vitesse de son jeu et par sa malechance.

A la dernière saison (1906-07), il joua de temps à autre à l'U.S.C.M., et au C.S.M. comme équipier second.

Gabriel Renard se réservait pour les courses à pied où il se fit remarquer par sa vitesse. Dans les milieux sportifs on pensait dès lors à en faire un bon trois-quart à la condition qu'il devint plus dur et moins fragile.

Au commencement de cette saison de football il joua en seconde du C.S.M., remplaçant de première. Depuis deux mois son beau jeu d'adresse et de rapidité affirma sa place en première équipe du C.S.M. On voit que ce n'est pas un joueur de vieille date.

Gabriel Renard est particulièrement un trois-quart d'ouverture. Par sa vitesse et son adresse, il sait tout particulièrement attaquer ; bien servi par Berteloot, il arrive à d'excellents résultats. Rarement une   partie se passe sans que Renard ait marqué un ou deux essais - quelquefois huit !

Renard sait moins bien défendre, et son plaquage lui est généralement néfaste quand il réussit ; s'y prenant mal, il y récolte des mauvais coups."

Né le 21 novembre 1888 au 26 rue de la Cordonnerie, Gabriel Eugène Félix Henry est le fils de Emile  Albert RENARD, employé de banque, également né à Meaux le 28 septembre 1859, et de Marie Eugénie GALLET, aussi née à Meaux le 3 janvier 1868.

En 1914, le 18 juillet à Lagny, il épouse Yvonne Alice Louise COSSIN. 

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RICHARD Marcel : "... jouera avant aile de troisième ligne, jeu qui convient à sa vivacité.

Richard, employé de commerce, mesure 1 m. 65 et pèse 69 kilogs, bon poids par rapport à sa taille ; il est âgé de 23 ans.

C'est en la saison 1903-04 que Richard a commencé le rugby au C.S.M. jouant demi en seconde équipe. A cette place ses qualités, très vite à leur perfection, l'ont fait de suite remarquer pour Guilloux alors capitaine, qui désira que Richard jouât en première équipe. D'abord remplaçant, il fut bientôt qualifié  demi aux côtés d'Adisson.

excessivement vif et souple, Richard obtienttrès souvent le ballon à la mêlée ; rarement bouclé il sert bien ses trois-quarts.

Lorsque Marcel Richard joue avant il n'est pas moins bon équipier. Il utilise la connaissance qu'il a du jeu de demi pour arrêter les combinaisons de l'adversaire. Il se dégage de la mêlée en temps utile et à propos, afin d'aider les demis ou de gêner l'adversaire. Sa façon de jouer correspond bien à celle de l'avant-aile.

Je crois que le lundi de Pâques, Richard trouvera encore le moyen d'ennuyer des adversaires qui ne manqueront pas de connaître cependant le jeu."

Le 25 septembre 1914, à Chuignes au nord-ouest de Saint Quentin dans l'Aisne, lors d'un combat acharné pour la récupération du village, le chasseur de 2è classe du 2è Bataillon de Chasseurs à Pied Paul Marcel RICHARD, né le 18 octobre 1884 au 172 rue du faubourg Saint Nicolas à Meaux, fils de Eugène, cordonnier, et de Léonnisse Sophie AUSSELIN, est "tué à l'ennemi", il avait à peine 30 ans. 

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VERDIER Louis : "Tout d'abord Louis Verdier jouait à l'aile droite, mais depuis que Renard est à cette place, on a pensé qu'un bon équipier comme Verdier pourrait passer à l'aile gauche où il s'est déjà trouvé.

Louis Verdier est aussi un enfant de Meaux ; actuellement au service, il a 22 ans, mesure 1 m. 73 et pèse 70 kilogs.

De longue date Verdier joue au rugby. Il commença comme scolaire et tenait indifféremment les places d'avant de troisième ligne ou trois-quart, jouant également bien à ces deux places.

En 1902-03, il devenait équipier premier du C.S.M., et depuis ce temps il joue trois-quart, soit à une aile soit à une autre.

Excellent coureur de vitesse, Louis Verdier est aussi un excellent trois-quart d'attaque, fonçant avec vigueur et rapidité. C'est un équipier des plus adroits et des plus vifs ; il joue même avec élégance.

Dans la défense, Verdier est aussi remarquable. Il arrête facilement son homme est sait habilement plaquer." 

Fils de Louis Gaston VERDIER, négociant, et de Anna Amélie Berthe DUROT, il est né le 4 février 1886 au 8 de la rue Sainte Cécile dans le IXè arrondissement de Paris.

Alors domicilié à Meaux à la Villa Fauvette avec sa mère, Louis Verdier est mobilisé le 2 août 1914 et rejoint le 8è Régiment de Hussards à Tarascon. Le 20 novembre il est cité à l'ordre de l'Armée.

Le 1er mars 1916, comme beaucoup de cavaliers démontés, et surement à sa demande, il est affecté à l'Escadrille n° 65 du 2è Groupe d'Aviation comme lieutenant-pilote sur Spad (avion de combat) après un passage au centre de formation de pilotage de Cazeaux (33).

Le 21 août 1918, il est abattu aux alentours de Senlis et décède des suites de ses blessures. Croix de    guerre.

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VIGNIER Georges : "Tient, au Club depuis 1904, une place dans la ligne d'avant. Georges Vignier est instituteur et a 25 ans ; mesurant 1 m 73, il pèse 80 kilogs.
Vignier a apris le rugby à l'école normale de Melun. Depuis 98 il s'entraine à ce sport.
Cet avant est formidable et joue d'une façon tout à fait spéciale. Lorsque Vignier obtient le ballon il fonce, terrible, parmi les lignes adverses et arrive presque toujours à un bon résultat.
Vignier est un excellent avant, connaissant bien le jeu et plaquant d'une façon irrésistible.
Il suit toujours son ballon et est l'un des premiers sur l'adversaire. Dans la défense Vignier se comporte admirablement ; dans l'attaque il lutte avec autant d'ardeur."

Georges Alcide VIGNIER est né le 8 février 1883 à Saint Germain-sous-Doue (77), de Alcide Casimir, fermier, et de Aline Louise VIGNIER.

Alors que le 276è Régiment d'Infanterie de Coulommiers est au repos depuis le 6 août 1916 à Beurey près de Wassincourt (55) dans les lignes arrières et après avoir reçu le renfort nécessaire, ordre est donné de rejoindre Jubécourt - Froidos à 50 km plus au Nord. Surprit par un violent bombardement ennemi, en traversant Domsbale-en-Argonne, un soldat est grièvement blessé par éclat d'obus. Cet homme est Georges Alcide Vignier qui meurt des suites de ses blessures à l'ambulance 3/5 S.P. 138 de Froidos.

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